Les types de textes – Généralités

Typologie des textes

Le texte narratif

Nathalie Sarraute, écrivain français, relate dans cet extrait un souvenir d’enfance.
Il fait presque nuit… Mon père tout à coup me soulève, m’enveloppe dans une couverture et me porte, aidé par un homme… C’était le chauffeur de taxi qu’il avait fait venir de Paris… Tout le long du chemin, de sa voix d’autrefois il me rassure, il me caresse la tête… « Ce ne sera rien, tu verras… nous allons chez un grand docteur pour les enfants, un professeur, il saura te guérir… ». Le taxi s’arrête dans une large rue de Paris, on me monte, on me porte à travers des grands salons jusqu’à une pièce toute blanche… Un docteur m’examine… il prend une pince et coupe un à un les boutons sur mon bras. On en voit encore aujourd’hui les cicatrices. Il me met des pansements, il me fait une piqûre, il est très calme et doux. Mon père et le chauffeur me font redescendre. Dans le taxi, mon père a l’air heureux, il me serre contre lui…                          
Nathalie Sarraute, Enfance, 1983.

– Qui écrit : Nathalie Sarraute

– Qui raconte : le narrateur

– A propos de quoi : un souvenir d’enfance

– Temps des verbes : Le présent de narration (pour faire revivre des actions passées)

– Comment : structure narrative

  1) situation initiale : la nuit, on emporte l’enfant

  2) problème : l’enfant est malade + le père est malheureux

  3) péripétie : le médecin l’examine …

  4) résolution : pansements et injection

  5) situation finale : guérison + père heureux

Le texte descriptif

Dans « L’Enfant », le narrateur évoque ses souvenirs d’enfance. Il présente sa tante qu’il décrit de manière ironique.
Elle a bien soixante-dix ans, et elle doit avoir les cheveux blancs ; je n’en sais rien, personne n’en sait rien, car elle a toujours un serre-tête noir qui lui colle comme du taffetas sur le crâne ; elle a, par exemple, la barbe grise, un bouquet de poils ici, une petite mèche qui frisotte par-là, et de tous côtés des poireaux comme des groseilles, qui ont l’air de bouillir sur sa figure.
Pour mieux dire, sa tête rappelle, par le haut, à cause du serre-tête noir, une pomme de terre brûlée et, par le bas, une pomme de terre germée : j’en ai trouvé une gonflée, violette, l’autre matin, sous le fourneau, qui ressemble à grand’tante Agnès comme deux gouttes d’eau.
Jules Vallès, L’Enfant ,1879.

– Qui voit : le narrateur descripteur

– Quoi : une personne (portrait de la tante)

– Éléments du portrait : âge + tête (cheveux, visage ou figure)

– Description subjective

– Ordre de la description : du haut vers le bas

– Emploi d’indicateurs de l’espace (localisateurs)

– Comment : lexique marqué + figures de style + ironie

– Visée : se moquer de la tante ; faire sourire le lecteur

Le texte argumentatif

Jean d’Ormesson, de l’Académie française, réfléchit sur le rapport entre la télévision et la presse écrite.
On a calculé que les informations télévisées les plus complètes ne constituaient qu’une fraction très faible du journal imprimé le plus ramassé. Le monde est présent à la télévision parce qu’on le voit – et c’est un immense avantage. Mais il est présent dans le journal par sa diversité
et dans son foisonnement. De la politique à la culture, du sport au fait divers, ce sont toutes les passions, toutes les souffrances, toutes les espérances des hommes qui défilent dans le journal. L’écran donne un effet de choc. Le journal reste le meilleur résumé de ce qui se passe chaque jour dans un monde unifié dont les horizons lointains nous sont devenus aussi proches que le coin où nous vivons. Tragique, comique, émouvant, inattendu, le journal est le feuilleton quotidien de la comédie humaine à travers le monde entier. L’avantage incomparable du journal, c’est qu’il reste sous la main. Ce que vous apercevez sur l’écran disparaît aussitôt. Le coup porté, l’image s’évanouit. Ce qui est imprimé demeure à votre disposition. Vous pouvez consulter le journal, le lâcher, le reprendre, en conserver ce qui vous intéresse.                            
Jean d’Ormesson, La fureur de lire la presse, 17 octobre 1992.

– Thème : les médias de masse

– Position de l’auteur (la thèse) : la presse écrite a des avantages immenses

– Énonciation : l’auteur s’implique dans son discours

– Lecteur : tout public

– Visée : inciter à lire les journaux (convaincre le lecteur de l’utilité de la presse écrite)

– Stratégie : Point de vue + Arguments + Conclusion

Le texte injonctif

Le Laboureur et ses Enfants
Travaillez, prenez de la peine :
C’est le fonds qui manque le moins.
** ** ** ** ** ** ** ** ** **
Un riche laboureur, sentant sa mort prochaine,
Fit venir ses enfants, leur parla sans témoins.
« Gardez-vous, leur dit-il, de vendre l’héritage
Que nous ont laissé nos parents :
Un trésor est caché dedans.
Je ne sais pas l’endroit; mais un peu de courage
Vous le fera trouver : vous en viendrez à bout.
Remuez votre champ dès qu’on aura fait l’oût :
Creusez, fouillez, bêchez ; ne laissez nulle place
Où la main ne passe et repasse. »
Jean De La FONTAINE, Fables, V, 9, 1671.

– Temps des verbes : l’impératif

– Énonciation : deux personnes (l’auteur s’adresse au lecteur et s’implique dans son texte)

– Visée : conseiller le lecteur qu’il faut travailler pour gagner sa vie

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