Le fantastique : Productions d’élèves 2021-2022

Le Chevalier double

Pour cette année, les sujets de rédaction proposent une thématique proche du vécu des apprenants. Et comme d’habitude, j’ai affiné une phrase par-ci, une expression par-là.

1°) Énoncé : « Je regardais des femmes qui tissaient une tente sahraouie… » A partir de cette amorce, imagine un récit où le surnaturel intervient.

2°) Énoncé : « J’avais rapporté notre théière au dinandier pour la réparer… » A partir de cette amorce, imagine un récit où le surnaturel intervient.

Critères de réussite :

1°) Texte de Fatiha A. – élève du Tronc Commun s1

Je regardais des femmes qui tissaient une tente sahraouie. C’était une scène étonnante du travail d’équipe dans un campement nomade. J’arrêtai le moteur et descendis de voiture. J’étais tellement enthousiaste et pressée de les rejoindre que j’eus une aiguille dans la plante du pied. Mon Dieu ! Qu’est-ce qui m’arrivait ! Depuis le début de la journée, je me faisais mal. Heureusement, l’une des gentilles dames m’aida, me ramena sous sa tente. Elle me mit une mixture de plantes médicinales qui calma la piqure. J’essayai de contacter ma famille, mais en vain. Peut-être que le réseau ne couvrait pas le lieu.

Cela faisait trois heures que j’étais avec ces femmes qui tissaient leur tente. Je n’avais pas senti le temps passer tant elles étaient si amicales. Soudain, le vent se souleva et faillit emporter la tente. C’était le moment de laisser ces chaleureuses femmes. Bizarrement, celle qui s’était occupée de mon pied refusa en m’expliquant que le sable m’empêcherait de voir la route. J’insistai, mais j’avais l’impression qu’elle avait peur de quelque chose. N’attachant pas d’importance à ce pressentiment, je me dirigeai vers ma voiture. Un groupe d’enfants s’était attroupé autour d’une vieille femme noire, aux yeux écarlates, qui leur racontait l’histoire d’un suceur de sang qui s’attaquait aux enfants qui s’aventuraient sur son territoire. Je tressaillis et continuai mon chemin. Arrivée à la voiture, je ne trouvai pas mes clés. Je rebroussai chemin pour chercher de l’aide. Je vis quelque chose briller sur le mât de la tente et constatai que c’étaient mes clés. En voulant les attraper, l’objet se métamorphosa en un horrible vampire. Je voulus courir mais le sol s’échappa de sous mes pieds. Le vampire me serra le cou et me mordit. Je criais et me débattais.

Je me réveillai très effrayée et en sueur. Je psalmodiai quelques versets du Coran et remerciai Dieu que ce ne soit qu’un mauvais rêve. Je m’étais assoupie près des femmes qui tissaient la tente. Mais quand je voulus saluer mon infirmière, elle me sourit et là je vis une petite goutte de sang qui se détachait de sa canine.

2°) Texte de Nohaila B. – élève du Tronc Commun s2

J’avais rapporté notre théière au dinandier pour la réparer. Ma mère l’avait trouvée dans un vieux coffre, après la mort mystérieuse de ma grand-mère.

Dès que le dinandier vit la théière, un frisson lui parcourut le corps et il me dit :

Cela me parut étrange mais je haussai les épaules. Je rendis la théière à ma mère qui décida d’en faire un objet de décoration pour étagère de cuisine.

Depuis ce jour-là, les choses étaient devenues de plus en plus étranges. Je vis une ombre dans un coin de la cuisine. J’entendis le cliquetis des couteaux. D’autres fois, ce fut le bruit de pas errant dans la maison. Je pensais que ce n’était que mon imagination qui me jouait des tours. Mais c’était bien réel ! Puisque ma mère me confia qu’elle aussi avait entendu des voix la nuit dernière. Une femme terrifiante lui était même apparue dans la cuisine !

La décision fut prise de faire appel à un fqih pour voir ce qui se passe. Et ce vénérable cheikh décréta que la théière appartenait à un démon passionné de thé sahraoui. Il recommanda à ma mère de s’en débarrasser.

En effet, le soir même, j’allai la jeter dans un puits profond et la tristesse nous submergea car nous avions compris comment la grand-mère fut morte.

Partagez l'article :

Copyrights © 2024 tantancours

Développé avec par ABOUHILAL BADR