Dans un récit fantastique, le narrateur et/ou le personnage doutent de ce qu’ils voient ou ressentent. L’incertitude brouille la frontière entre le réel et l’étrange et de cela nait l’hésitation qui suspend l’action. Selon Tzvetan Todorov, « Le fantastique, c’est l’hésitation éprouvée par un être qui ne connait que les lois naturelles, face à un événement en apparence surnaturel. »

Phrases du « Chevalier double » :

1. Qui rend donc la blonde Edwige si triste ? Que fait-elle assise à l’écart … ?
2. Il sera très heureux ou très malheureux, je ne sais lequel ; peut-être tous les deux à la fois.
3. Edwige craignait dans son cœur de mère que ce ne fût la rouge.
4. On dirait qu’il y a dans sa petite peau blanche et vermeille deux enfants d’un caractère différent.
5. Quoiqu’il soit seul, il parait converser avec un interlocuteur invisible.
6. Son caractère devient de plus en plus inexplicable.
7. Chaque arbre semble couver à ses pieds un nid de dragons engourdis.

Procédés employés :

1. Des phrases interrogatives.
2. Le verbe « savoir » à la forme négative + l’adverbe « peut-être ».
3. Le verbe « craindre que » suivi de la complétive au subjonctif.
4. Le conditionnel avec l’expression « on dirait que ».
5. Le verbe impersonnel « il parait » suivi de l’infinitif.
6. L’adjectif « inexplicable ».
7. Le verbe impersonnel « il semble » suivi de l’infinitif.

Exercices : 

A/ Relève ce qui traduit l’incertitude du narrateur :

Texte n°1 :

Le narrateur rentre du théâtre. Il entend des bruits qui proviennent de sa maison.

Oh ! Je doutai, pendant un temps assez long encore, de la sûreté de mon oreille. Mais l’ayant collée contre un auvent pour mieux percevoir ce trouble étrange de mon logis, je demeurai convaincu, certain, qu’il se passait chez moi quelque chose d’anormal et d’incompréhensible. Je n’avais pas peur, mais j’étais … comment exprimer cela … effaré d’étonnement.

                                   Guy de Maupassant, Qui sait ?, 1890.

Texte n°2 :

Au moment où j’allais me coucher, il me sembla entendre une sorte de grincement. Sans doute avais-je mal fermé la fenêtre de la bibliothèque. J’eus l’impression qu’un souffle d’air glacé me frôlait le visage. Probablement un courant d’air ! J’entrai dans la pièce, mais on aurait dit qu’une sorte de force invisible m’empêchait d’avancer, comme si mes chaussures étaient collées au plancher.

B/ Complète le texte avec les adjectifs adéquats choisis de la liste suivante.

Troublant / secret / douteux / mystérieux / ambigu / inconnu / improbable / obscur / inexplicable.

Accorde l’adjectif quand c’est nécessaire.

Aujourd’hui encore, la naissance d’Oluf demeure … . Bien des points sont restés … ; et le témoignage du narrateur s’est montré, à l’analyse, assez … . Le nom du maître chanteur qui aurait été mêlé à cette naissance est … au lecteur.

Connaitra-t-on un jour la vérité sur la paternité d’Oluf ? Il faudrait que ceux qui ont peur acceptent de tout révéler, mais cela est … .