Les actions de l’Unesco

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L’Unesco lance une campagne de sauvegarde planétaire

     Tout démarre en fait en 1960, lorsque l’opinion publique mondiale s’émeut des dangers que la construction du barrage d’Assouan fait peser sur les monuments de Nubie, en passe d’être engloutis. La mobilisation est générale. L’Unesco lance à cette occasion sa première campagne de sauvetage : les temples seront déplacés et rehaussés. Six ans plus tard lors des inondations de Florence et de Venise, un nouveau branle-bas de combat est mis en œuvre. Mais bientôt, l’opinion se rend compte que ces interventions ponctuelles ne suffisent pas : il faut mettre en place un système global de protection. L’Unesco adopte à cet effet en 1972, la Convention du patrimoine mondial.

    Le texte codifie notre responsabilité commune vis-à-vis de tous les hauts lieux du globe. Et surtout, il élargit la notion de patrimoine mondial : il ne s’agit plus seulement de protéger des monuments culturels ; la nature fait, elle aussi, désormais partie de notre héritage.

    Composé des représentants des États signataires, le Comité du Patrimoine mondial établit d’abord une liste sur la base des propositions faites par les gouvernements des pays intéressés. Chaque année vingt à trente nouveaux sites font leur entrée dans le club. Un club qui compte à ce jour trois cent cinquante-huit merveilles.

    Pour être inscrit, un site doit répondre à au moins un des dix critères d’admission, variables selon qu’il s’agit d’un site naturel ou culturel. Un site naturel doit : soit illustrer les grandes étapes de l’évolution de la terre, soit représenter des processus géologiques en cours; soit offrir un exemple éminent d’un écosystème ou d’un paysage d’une exceptionnelle beauté; soit constituer l’habitat d’espèces menacées.

    De même, un site culturel doit : soit représenter un chef-d’œuvre de l’esprit créateur de l’homme ; soit avoir exercé une influence considérable sur le développement artistique; soit apporter un témoignage unique ou du moins exceptionnel sur une civilisation disparue; soit offrir un exemple éminent d’un type de construction ou d’ensemble architectural; soit constituer un exemple remarquable d’habitat humain traditionnel; soit être associé à des événements ou des croyances ayant une signification universelle. Évidemment, un même site peut conjuguer plusieurs de ces critères.

    Chaque État signataire s’engage à faire bénéficier son patrimoine classé d’une protection juridique adéquate, assortie d’une gestion qui garantit la conservation du site. La liste du Patrimoine mondial ne se contente pas d’être un simple inventaire : elle responsabilise les États membres. C’est ainsi que le gouvernement grec qui avait proposé de classer le site de Delphes, cité sacrée de l’Antiquité, dut en échange renoncer à la construction d’une usine polluante d’aluminium à proximité des célèbres ruines.

    A l’échelon international, la solidarité se traduit par une cotisation (variable selon la richesse du pays) des États signataires. Elle constitue un fonds commun d’environ 2,5 millions de dollars par an, qui est redistribué en fonction des urgences. Tout État dépourvu de moyens  peut faire appel au Fonds du Patrimoine mondial. Cette entraide internationale peut revêtir plusieurs formes : assistance d’urgence; aide à la formation; coopération technique, qui passe par la mise à disposition d’experts, de techniciens et la fourniture d’équipement.

    C’est ainsi que cette année, 30.000 dollars ont été attribués à une mission chargée d’élaborer un plan pour préserver les célèbres pyramides de Gizeh, en Égypte, des ravages du tourisme de masse.

    L’action entreprise a totalement renouvelé le vieux concept des merveilles du monde, tout en lui donnant une allure d’urgence. Comme l’écrivait l’ex-secrétaire général de l’ONU, Javier Pérez de Cuellar, tout le monde a aujourd’hui conscience que «dresser la liste des sites les plus prestigieux de la Terre, à l’instar des Grecs, est une chose, les protéger des ravages de l’homme et de la nature en est une autre».

                          Roberto Pesenti , Ça m’intéresse

I/ Que savez-vous de l’UNESCO et de son rôle ?

II/ Ce texte vise-t-il à : expliquer ? informer ? commenter ? Justifiez votre réponse.

III/ Quel est l’intérêt de sauvegarder des sites et des monuments :

     a- pour l’humanité en général ?

     b- pour leurs propriétaires en particulier ?

IV/ Complétez le tableau :

Idée principale Paragraphe correspondant
D’où proviennent les fonds du Comité ?  
Les modalités d’inscription sur la liste du Comité  
L’UNESCO déclenche la campagne de sauvegarde des monuments  
Une nouvelle façon de considérer les sites  
La convention stipule de sauvegarder aussi la nature  
Le pays signataire est engagé à prendre lui aussi ses responsabilités  
Un exemple de l’intervention du Comité  

V/ Relevez dans le texte :

  1. Une expression verbale législative.
  2. Une alternative d’hypothèses à conséquences opposées. Expliquez ces conséquences.

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