« Candide », chap III – Voltaire critique l’Europe

Candide

Situation du passage : Candide, chassé du paradis terrestre, va faire connaissance avec la vraie vie. Ce qu’il découvre le surprend et le choque. Cette première expérience est une déception. Il découvre qu’il n’est pas libre totalement et que sa liberté est conditionnée par sa puissance : plus il a de l’argent, une armée, plus il est libre et peut même disposer de la vie, de la liberté des autres; Candide sera enrôlé de force et ne pourra même pas se promener à sa guise. Il découvre aussi que les hommes s’entretuent, d’autres mentent. Heureusement, lui ne changera pas de position : optimiste à la vie à la mort !

Voltaire critique dans cette partie L’Europe du 18ème siècle.

La politique européenne de l’époque : Voltaire s’attaque aux monarques qui, à cause de leur politique d’expansion, ont déclenché la Guerre de Sept Ans. Une guerre qui a détruit l’Europe. Voltaire critique surtout les armées de ces rois qui ont massacré des civils et qui se prennent pour des héros, qui tuent pour faire respecter le « droit public ». Cette guerre de sept ans a été aussi une guerre de religion. D’un côté les catholiques; de l’autre les Réformés (Angleterre, Prusse). Chaque religion veut s’imposer et punir l’autre, mais les victimes sont des deux côtés, les citoyens croyants.

Candide, quant à lui, est resté neutre et a fui ces « boucheries héroïques ».

Les Chrétiens de l’époque : Voltaire s’attaque aussi aux européens du 18ème. Le Christianisme prône l’amour de Dieu et l’amour de son prochain. Mais les croyants font le contraire : ils tuent le prochain; ils rejettent ce prochain quand il n’adhère pas à leurs thèses(à leur croyance). En Hollande où domine le Protestantisme, le prédicateur refuse de lui donner l’aumône alors que son prêche en parle; sa femme, une dévote fanatique verse sur la tête de Candide un seau d’immondices. Tous font preuve d’hypocrisie et mêmes ceux qui aident leur prochain attendent une contrepartie lucrative (l’anabaptiste fait travailler Candide dans ses manufactures).

Conclusion : Ce chapitre présente un regard critique sur l’époque qui a connu des schismes, des hérésies, qui a crée des fanatiques(en religion et en politique). En même temps, ce chapitre présente un regard nouveau sur Candide : le personnage central est un renégat (qui fuit ses responsabilités de soldat); il est aussi un antihéros (il n’a porté secours ni à la veuve ni à l’orphelin); mais il demeure un homme de principes philosophiques : le monde est toujours meilleur.

2ème version:

Chapitre III

— La Guerre de Sept Ans

France+Autriche+Russie
+Suède+princes allemands
contre Angleterre+Prusse
Ce sont les Abares Ce sont les Bulgares

— Réactions de Candide face à la guerre :

 enthousiaste au début + peureux ensuite + il s’enfuit + finit par être horrifié

— Critique de la guerre :

1/ cause la mort de milliers de soldats.

2/ cause la mort de milliers de civils.

3/ les rois dans leur désir d’expansion, déclenchent des guerres sanglantes.

— Critique de l’église catholique : elle soutient l’effort guerrier des rois (« chanter le Te Deum »).

— Critique de l’église protestante : hypocrisie et fanatisme ; le pasteur parle de la charité chrétienne, mais il n’applique pas ce dogme ; sa femme jette un seau d’ordures sur la tête de Candide, qu’elle prend pour un incroyant, un athée.

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