Emploi de « dire » dans « Candide »

1/ Pangloss enseignait la métaphysico-théologo-cosmolonigologie. Il prouvait admirablement qu’il n’y a point sans cause […]

• Il est démontré, disait- il, que les choses ne peuvent être autrement : car, tout étant fait pour une fin, tout est nécessairement pour la meilleure fin. »

2/ Deux  hommes habillés de bleu le remarquèrent :

• Camarade, dit l’un, voilà  un jeune homme très bien fait, et qui a la taille requise.

 Ils s’avancèrent vers Candide et le prièrent à dîner très civilement.

• Messieurs, leur dit Candide avec une modestie charmante, vous me faites  beaucoup d’honneur, mais je n’ai pas de quoi payer mon écot.
• Ah ! monsieur, lui dit un des bleus, les personnes de votre figure et de votre mérite ne payent jamais rien : n’avez-vous pas cinq pieds cinq pouces de haut ?
• Oui, messieurs, c’est ma taille, dit-il en faisant la révérence.

[…]

• Vous avez raison, dit Candide : c’est  ce que M.Pangloss m’a toujours dit, et je vois bien que tout est au  mieux.

3/ Il s’adressa ensuite à un homme qui venait de parler tout seul une  heure de suite sur la charité dans une grande assemblée. Cet orateur, le regardant de travers, lui dit :

• Que venez-vous faire ici ? y êtes-vous pour la bonne cause ?

[…]

• Mon ami, lui dit l’orateur, croyez-vous que le pape soit l’Antéchrist ?

Voltaire emploie le verbe « dire » pour donner plus d’objectivité au discours rapporté, et ainsi atténuer toute présence de son narrateur. L’essentiel pour lui n’est pas la manière avec laquelle parle le personnage, mais ce qu’il dit et c’est ce qui fait progresser le conte.

Pour être plus précis, pour donner au lecteur plus d’informations sur la manière dont parle le personnage (tonalité de la voix, sentiments et réactions, déroulement du dialogue), remplacez le verbe « dire » par un verbe de la liste suivante (en opérant les modifications nécessaires) :

avouer, confier, confirmer, expliquer, proclamer, reconnaitre, se réjouir, répondre, révéler, soupirer

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