Royaume du Maroc

Ministère de l’éducation nationale

Académie d’Agadir

MATIÈRE : FRANÇAIS 

EXAMEN DU       BACCALAURÉAT

 NIVEAU : 2^ème Année Secondaire

 JUIN 97

        SECTIONS : 

COEF

SC. EX.  &  SC. MATHS

   6

TECH.    &  SC. AGRO.

   4

DURÉE : 1 H 30

 MOHAMED MOKHTAR SOUSSI

Un grand nationaliste opposé au joug colonial *

     D’après Abdelaziz MOURID

Fils d’un cheikh de zaouia soufie dans le Souss, disciple entre autres de Tahar Al Ifrani, de Bouizakarni, et surtout, plus tard, de Abou Chouaïb Addoukali, Mokhtar Soussi fait partie de cette génération de faqihs salafites, avec Mohamed Larbi Alaoui, Allal Al Fassi, Mekki Naciri et bien d’autres, pour qui l’émancipation du joug colonial passe d’abord par le combat contre l’analphabétisme et la promotion de la culture arabe et islamique comme marqueur d’identité.

À Fès, où il séjourna durant quatre ans, il participa à la création avec Allal Al Fassi de la première association politique secrète dont l’un des objectifs est la généralisation de l’enseignement de l’arabe et la mobilisation de l’opinion contre le dahir berbère.

Son passage à Rabat, quoique bref, lui était très utile en ce sens qu’il fut l’occasion de nouer des amitiés solides avec des personnalités qui seront plus tard le ferment du mouvement patriotique. C’est à Marrakech, et plus tard à Casablanca, que Mokhtar Soussi se fait une réputation de grand nationaliste opposé ouvertement au joug colonial : ses prêches dans les Mosquées, ses activités dans le domaine de l’enseignement et de la diffusion du savoir. Ce qui ne manqua pas d’attirer l’attention de l’occupant qui n’hésita pas à l’exiler durant une dizaine d’années à Dougadir, son village natal, au fin fond du Souss, avant de l’emprisonner carrément au Sahara.

Ces années d’exil furent paradoxalement les plus fructueuses dans la vie de Mokhtar Soussi. Loin du feu de l’action, acculé à l’isolement et à l’inactivité, il entreprend de rédiger d’abord ses mémoires, d’écrire des poèmes et surtout d’écrire l’histoire du Souss. Il en résulté une œuvre monumentale de pas moins de 81 ouvrages dont « Al Maâsoul » en vingt tomes, « À travers Gzoula » en quatre tomes, en plus de ses témoignages dans la prison saharienne, des centaines de poèmes et d’écrits littéraires.

*le joug colonial : ici, il s’agit de l’oppression ou de la domination exercée par les colonisateurs sur les Marocains.

a- Rubrique

b- Source

c- Date de parution

d- Auteur

Ses professeurs

Ses amis faqihs salafites

Les livres écrits

Les lieux d’exil

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